Le GHDCSS a augmenté ses capacités d’accueil en réanimation dès le début du mois de mars. Comment cela s’est-il traduit au niveau de la DSI ?
Vincent Machetel : Même si les patients traités Covid n’étaient accueillis que sur un seul site, il n’en a pas moins fallu réorganiser nos deux établissements. Nous avons commencé par réorienter certains services pour accueillir les patients Covid et ouvrir de nouveaux lits de réanimation. Nous avons par exemple transformé les salles de réveil, en remplaçant les équipements habituels par ceux nécessaires aux lits de réanimation en collaboration avec les équipes biomédicales. Ces nouvelles missions, couplées aux mesures de confinement, ont imposé une réorganisation complète de notre équipe : trois agents sont restés sur le terrain pour répondre aux demandes et apporter un soutien en présentiel, tandis que les autres sont passés en télétravail.
Le développement du télétravail a d’ailleurs été l’un des enjeux de cette crise…
Parallèlement aux modifications structurelles des installations, nous avons en effet mis en place le télétravail pour le personnel du groupe. Seuls quelques-uns y avaient déjà recours. Il a donc fallu, en trois jours, acquérir de nouvelles licences et déployer 80 machines externes, passant rapidement d’une vingtaine de connexions simultanées à une centaine. Nous avons d’ailleurs craint que le débit ne soit insuffisant, mais nos réseaux ont tenu. Cette inquiétude, nous l’avons également eue pour la visioconférence. Pour parer à la surcharge de nos infrastructures, nous avons ici complété nos outils existants par un système d’audioconférence, qui a fait office de « béquille de sûreté ». Il n’y avait certes pas d’image, mais la qualité audio était bonne.
Avez-vous mis en place d’autres outils pour faire face à la crise ?
Comme partout, les mesures de confinement et la déprogrammation des actes chirurgicaux ont incité les équipes médicales à proposer des téléconsultations. C’est un service que nous prévoyions déjà de développer, mais notre projet ne s’était pas encore matérialisé lorsque l’épidémie s’est déclarée. Il nous a donc fallu réagir rapidement pour évaluer les différentes technologies et en trouver une qui nous convienne.
Quels sont aujourd’hui les retours des équipes soignantes ?
Dans leur grande majorité, les médecins souhaitent continuer à utiliser la téléconsultation, tous services confondus. L’objectif est donc d’y avoir recours dans 15 à 80% des cas, en fonction des spécialités. En tout état de cause, entre le télétravail, les téléconsultations et les visio/audioconférences, nos équipes se sont habituées à ces technologies. Il est encore trop tôt pour évaluer les impacts durables de la crise sanitaireen matière de pratiques à l’hôpital. Mais nul doute qu’elleaura agi comme unaccélérateurnon négligeable pour le développement et l’appropriation des outils numériques, au sein de notre institution comme dans les autres établissements de santé.
Vincent Machetel : Même si les patients traités Covid n’étaient accueillis que sur un seul site, il n’en a pas moins fallu réorganiser nos deux établissements. Nous avons commencé par réorienter certains services pour accueillir les patients Covid et ouvrir de nouveaux lits de réanimation. Nous avons par exemple transformé les salles de réveil, en remplaçant les équipements habituels par ceux nécessaires aux lits de réanimation en collaboration avec les équipes biomédicales. Ces nouvelles missions, couplées aux mesures de confinement, ont imposé une réorganisation complète de notre équipe : trois agents sont restés sur le terrain pour répondre aux demandes et apporter un soutien en présentiel, tandis que les autres sont passés en télétravail.
Le développement du télétravail a d’ailleurs été l’un des enjeux de cette crise…
Parallèlement aux modifications structurelles des installations, nous avons en effet mis en place le télétravail pour le personnel du groupe. Seuls quelques-uns y avaient déjà recours. Il a donc fallu, en trois jours, acquérir de nouvelles licences et déployer 80 machines externes, passant rapidement d’une vingtaine de connexions simultanées à une centaine. Nous avons d’ailleurs craint que le débit ne soit insuffisant, mais nos réseaux ont tenu. Cette inquiétude, nous l’avons également eue pour la visioconférence. Pour parer à la surcharge de nos infrastructures, nous avons ici complété nos outils existants par un système d’audioconférence, qui a fait office de « béquille de sûreté ». Il n’y avait certes pas d’image, mais la qualité audio était bonne.
Avez-vous mis en place d’autres outils pour faire face à la crise ?
Comme partout, les mesures de confinement et la déprogrammation des actes chirurgicaux ont incité les équipes médicales à proposer des téléconsultations. C’est un service que nous prévoyions déjà de développer, mais notre projet ne s’était pas encore matérialisé lorsque l’épidémie s’est déclarée. Il nous a donc fallu réagir rapidement pour évaluer les différentes technologies et en trouver une qui nous convienne.
Quels sont aujourd’hui les retours des équipes soignantes ?
Dans leur grande majorité, les médecins souhaitent continuer à utiliser la téléconsultation, tous services confondus. L’objectif est donc d’y avoir recours dans 15 à 80% des cas, en fonction des spécialités. En tout état de cause, entre le télétravail, les téléconsultations et les visio/audioconférences, nos équipes se sont habituées à ces technologies. Il est encore trop tôt pour évaluer les impacts durables de la crise sanitaireen matière de pratiques à l’hôpital. Mais nul doute qu’elleaura agi comme unaccélérateurnon négligeable pour le développement et l’appropriation des outils numériques, au sein de notre institution comme dans les autres établissements de santé.
Article publié sur le numéro de juin d'Hospitalia à consulter ici : https://www.hospitalia.fr/Hospitalia-49-Special-Covid-19-MERCI-_a2230.html